24/1/09

Olivier Buchard

Os corvos que peneiraban a lápida de fino formigón, colocaron follas de outono sobre o teu nome anónimo. Poallaba mentres percorriamos da man a morte doce nese París construído só para os nosos pasos.

Los cuervos que se cernían sobre la lápida de fino hormigón, colocaron hojas de otoño sobre tu nombre anónimo. Una fina lluvia caía mientras recorríamos cogidos de la mano la muerte dulce en ese París construído sólo para nuestros pasos.


Les Feuilles mortes

Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois, je n'ai pas oublié...
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois, je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est une chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Et nous vivions tous deux ensemble,
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis.


[Jacques Prévert]


Cemiterio do Père Lachaise, París

No hay comentarios.: